Hello, my game is… Invader au Musée en herbe

Une exposition d’Invader est un phénomène assez rare, ce n’est peut être pas si mal parce qu’à chaque fois c’est un évènement !… La dernière c’était il y a deux ans à Hong Kong avec « Wipe out » et c’était énorme, « 1000 » était elle la dernière exposition parisienne pour laquelle il avait entièrement investi La Générale et ça remonte déjà à près de six ans !
Aujourd’hui avec « Hello, my game is… » c’est au musée, précisément au Musée en herbe, qu’Invader s’installe jusqu’au mois de septembre.

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Le Musée en herbe est un musée destiné aux enfants, donc, même si les plus grands y trouveront largement leur compte, l’exposition s’est mis à leur niveau et des ateliers leur sont proposés.
Dès l’entrée, on peut collectionner les stickers en allant en acheter dans des tirettes, il n’y en a pour le moment qu’une dizaine de modèles différents (mais il y en aura des nouveaux), ils sont distribués de façon aléatoire par deux, du coup attention aux doubles si on tente sa chance plusieurs fois !… Mais ce sera l’occasion de faire des échanges dans les cours d’école !

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Avec nos billets on nous distribue un petit livret, un « carnet d’invasion » avec lequel les enfants pourront découvrir l’expo de façon encore plus ludique en observant et répondant à des questions, ils passeront d’un niveau de jeu à un autre jusqu’à une surprise finale !…

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Et là on rentre dans le vif du sujet… La première salle est la salle de jeux à proprement parlé, Invader y a disposé des jeux d’arcade comme on pouvait en trouver dans les années 80, sauf que là ils sont au niveau des enfants, si les adultes veulent retrouver de vieilles sensations, ce sera malicieusement à genoux qu’ils devront prendre les manettes. L’œuvre d’Invader est issue de cette culture du jeu vidéo 8bits, du jeu Space Invader bien entendu (qui n’est malheureusement pas présent pour des raisons de droits et d’autorisations avec Taïto, la compagnie propriétaire du jeu vidéo), mais par extension de tout ces jeux historiques, tels que Pong, Galaxian ou Mario. Au fil du temps Invader aura développé son travail autour d’autres jeux vidéo, mais aussi du dessin animée, de la BD, des séries télé ou même du cinéma. Dans cette salle de jeux, on y trouve aussi des mosaïques, pièces uniques et superbes en carreaux de verre, matériau de base d’Invader.

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Ensuite on a la « Control room », une salle de contrôle avec un pupitre (designé par Ora-ïto) que les enfants (et les autres) pourront manipuler pour repérer des mosaïques et les situer sur une carte, la fameuse carte d’invasion d’Invader, élément capital de son travail. En effet chaque pièce posée dans la rue est géolocalisée et est située sur une de ces cartes qu’il créer au gré de ses invasions. Là nous avons une mappemonde et des mosaïques issues du monde entier, des alias, des reproductions à l’identique de chaque pièce posée, que nous allons essayer de situer sur la carte donc, et un projecteur nous montrera une photo de son environnement.

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Les mosaïques sont magnifiques, et donnent envie de voyager pour aller les découvrir (ou les redécouvrir) dans leur environnement naturel ! Partir à Tokyo pour aller voir Astro Boy ou Hello Kitty, à Hong Kong pour le dragon, Londres pour la Flowercam, New York pour manger une pizza avec Michelangelo, une des Tortues Ninja, ou même à Cancún pour aller plonger dans la baie et découvrir les pièces qu’il a placé sous la surface… Allé voir le SPACE2ISS sera plus ardu puisque non content d’envahir les rues terriennes, voire les fonds marins, la savane ou la stratosphère, Invader a réussi à négocier avec l’ESA, l’envoi d’un spécimen dans la Station Spatiale Internationale, l’ISS !… Le voyage demandera de beaux carnets de notes à nos chers bambins et de longues années d’entrainement pour y accéder… Mais leur rapportera 10.000 pts dans FlashInvaders si ils ont la chance de pouvoir le flasher là haut !… Mais qui sait… Peut être qu’un des enfants visitant l’expo sera un futur Jean-Louis Etienne, Patrick Baudry, Claudie Haigneré ou Thomas Pesquet qui est actuellement dans la station.

Flashinvaders est d’ailleurs une composante désormais très importante dans l’oeuvre d’Invader. En effet, il y a près de trois ans l’artiste a développé cette appli pour smartphone qui nous permet d’être des acteurs à part entière de son travail. En effet il nous invite à aller chercher ses mosaïques aux quatre coins de la ville et du monde pour les flasher et gagner des points. On se mesure alors à des personnes du monde entier (plus de 15.000 maintenant… et près de 100.000 en septembre 2019 !) et l’on cherche à améliorer son score et à progresser dans le classement. Vous pouvez suivre ce lien pour plus de détails

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Après la « Control Room » nous passons dans l’univers du Rubikcubism !… Mais qu’est-ce que le « Rubikcubism » ?!… La réponse est sur le site de l’Invader :

[roo-bic-kyoo-biz-uhm] (noun) :
A fine art school developed in Paris in the early 21th century and characterized by the use of Rubik cubes as medium.
This movement is originated by an artist working under the pseudonym Invader.

Et oui donc un nouveau mouvement artistique qui créer des oeuvres à partir de Rubik’s Cube, autre objet mythique des années 80 !… Et le rendu est incroyable, à partir de ces cubes (plusieurs centaines), de leurs six couleurs et des 43 milliards de milliards de combinaisons possible par cube, Invader créer des tableaux dont on comprend l’image quand on la voit de loin ou sur un petit écran.

Invader - Hello my game is... au Musée en herbe


Invader - Hello my game is... au Musée en herbe

Enfin on rentre dans la dernière salle, l’atelier d’Invader, où l’on découvre outre son atelier avec son matériel et sa réserve de carreaux de verre, ses dessins préparatoires, ses masques d’invasion mais aussi un grand tableau magnétique où les enfants pourront créer leurs propres spécimens.

Voilà, il ne vous reste plus maintenant qu’à aller voir tout ça de plus près au Musée en herbe, parce que rien vaut une visite réelle par rapport à une visite virtuelle… Mais si vous n’avez pas l’occasion d’y passer jusqu’au 3 septembre je suis heureux de vous faire découvrir cette superbe expo.



Les photos du vernissage :

LE MUSÉE EN HERBE

23, rue de L’Arbre-Sec
75001 Paris

Tél : 01 40 67 97 66
Fax : 01 40 67 92 13

Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 19h sans interruption, vacances et jours fériés
Nocturne le jeudi jusque 21h

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