Ce vendredi 16 janvier a eu lieu le vernissage de l’exposition « Sans-titre » à la galerie Mathgoth. Exposition collective où vous pourrez vous rendre jusqu’au 12 février 2015 où sont présentées des oeuvres aux styles très variés de Mademoiselle Maurice (France), Herakut (Allemagne), Icy & Sot (Iran), Labrona (Canada), Mambo (France), Morten Andersen (Danemark), Reka (Australie) et Swiz (France).
Personnellement j’ai été très impressionné par les deux tableaux présentés par le duo allemand Herakut. Je n’avais jamais été face à leur travail et le résultat est vraiment saisissant. Falk (Akut), qui était joliment et sympathiquement accompagné, apporte le côté hyperréaliste aux oeuvres d’Herakut, alors que Jamin (Hera), qui n’était pas présente, a un style cru, mais ce mélange de style et de technique fonctionne à merveille !… J’espère que l’on verra bientôt ici même un solo show de ces artistes avec quelques beaux murs à Paris !
Etait également présente avec son grand sourire, Mademoiselle Maurice que j’avais découverte à « La Nuit Blanche 2014 » aux côtés de Jef Aérosol et à Molitor à l’occasion d' »Under the wave« . J’adore aussi ses tableaux en origami, c’est assez surprenant, très doux, même si l’oeuvre « Holly Shit » est bien noire.
« SANS-TITRE » expo collective à la galerie Mathgoth, du 16 janvier au 12 février 2015. Je dois dire que j’ai été tellement impressionné par le travail d’Herakut, tellement sous le charme, que les autres ont été un peu éclipsés à mes yeux. Mais il y a de belles choses et beaux artistes, des styles bien différents, Morten Andersen, Reka ou Mambo et les autres bien sûr.
Le vernissage
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. Les oeuvres présentées
Voici une présentation des artistes faites par la galerie sur leur blog… Après avoir beaucoup voyagé, MADEMOISELLE MAURICE a posé ses valises à Paris. C’est là, au milieu de la grisaille urbaine qu’elle crée ses œuvres colorées. De ses petits origamis et de ses bouts de ficelles naissent des créations ouvertement positives, et revendicatives, émane un carrousel d’émotion où chacun trouve écho à sa propre sensibilité.
Ça fait maintenant 10 ans que Jamin (Hera) et Falk (Akut) œuvrent à 4 mains sous le pseudo de HERAKUT. Le duo germanique concilie les techniques académiques qu’ils ont chacun étudiées avec celles du graffiti par lesquelles ils ont débuté dans les années 90. Le mélange du style cru de Héra avec l’hyperréalisme de Akut fonctionne à merveille, autant sur toiles, sur papier que sur une fresque de 50 mètres de long.
Les Iraniens ICY & SOT vivent aujourd’hui à Brooklyn. Les deux frangins ne supportaient plus la répression et ont préféré fuir leur pays natal. Pour autant, ils continuent à utiliser leur art pour dénoncer ou mettre en lumière ce qui les ébranle ou les réjouit. Que ce soit la guerre, la joie, la beauté ou l’injustice, avec eux deux, tout peut devenir une œuvre d’art.
Issu de la culture skateboard canadienne, en un peu plus de 15 ans LABRONA est devenu un des street-artists les plus importants de son pays. Ancien élève des Beaux-Arts, il aime associer l’histoire de l’art et les friches urbaines ou les wagons de marchandises. Proches des icônes religieuses ou des arts primitifs, ses portraits sont instantanément identifiables : «l’expression faciale permet d’infinies nuances, c’est un bon moyen de passer des messages et des émotions ».
Franco-Hongrois né au Chili, MAMBO vit aujourd’hui en Californie. C’est probablement toute cette diversité qui fait de lui un artiste hors du commun ; une sorte de cocktail au goût agréable et unique dont on ne saurait citer un seul de ses ingrédients. Le travail de MAMBO est beau, simple et juste. Bref, le travail de MAMBO est indispensable.
Les toiles du Danois MORTEN ANDERSEN font penser à de véritables feux d’artifices aquatiques, la superposition de couches par transparence offre une originalité esthétique et technique. Basé sur l’énergie, son travail dynamique offre des couleurs vives et puissantes. MORTEN ANDERSEN est un des artistes les plus influents du mouvement Graffuturisme.
Si la National Gallery of Australia a récemment acquis des œuvres de REKA, ce n’est pas dû au hasard mais certainement au fait qu’il est désormais un des artistes majeurs de la plus grande île du monde. Influencé par les cartoons, la culture Pop et les illustrations de tous bords, le travail du jeune graffeur a considérablement évolué au fil des ans et semble même parfois, faire écho à l’art aborigène.
Adepte du spray, de l’acrylique et de la scie sauteuse, les expérimentations graphiques amènent l’artiste parisien SWIZ à développer un style classé «Futuriste». Son travail en atelier renforce son goût prononcé pour l’écriture, c’est en se séparant des contours que SWIZ décide de déshabiller les lettres de leurs «effets de style» pour revenir à la simplicité des lettres initiales. Les lettres deviennent des formes qui se divisent, se chevauchent, comme démultipliées pas une boule à facettes.
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