Du 28 novembre 2020 au 27 février 2021 la galerie LJ présente « Masquarade » la nouvelle exposition de Quentin Garel.
Après avoir présenté des oeuvres parfois monumentales lors de « Monumentalis » en 2018 et à l’occasion de « Anomal » au Château de Chamarande en début d’année, Quentin Garel et la galerie LJ proposent cette fois des oeuvres plus petites, plus intimistes en bois ou en bronze… Mais comme à son habitude on ne fait parfois pas la différence entre les pièces en bois et celles en bronze, impressionnant.
Galerie LJ
12 rue Commines
75003 Paris
tél : +33 (0) 1 72 38 44 47
Je laisse ici le communiqué de presse de la galerie à propos de l’artiste :
Né à Paris en 1975. Vit et travaille à Paris et Douville-sur-Andelle (Normandie).
Quentin Garel est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (1998 ; ateliers de Jean Clos et Giuseppe Penone) et a été résident à la Casa Velazquez, Madrid, de 1998 à 2000.
Le travail de Quentin Garel est empreint du monde animal : il s’inspire de l’anatomie, des squelettes, des vestiges archéologiques, pour créer des sculp- tures aux formes hybrides. S’il joue de la réalité et du rapport d’échelle pour détourner les formes et inventer une population venue d’un monde paléon- tologique parallèle, au premier regard ses sculp- tures font illusion, elles deviennent les vestiges d’un véritable animal, dans un subtil assemblage de bois et de bronze qu’il travaille de telle manière que l’on ne peut les différencier à l’œil nu. Garel est un archéologue du présent, qui réinterprète la figure animale à travers une multitude de déclinaisons morphologiques.
Tout a commencé il y a 20 ans, lorsque son travail portait un regard ironique sur les trophées de chasse : il dénonçait alors une pratique orgueilleuse de l’homme, une domination sur l’animal uniquement vu comme objet de consommation. C’est en commençant à travailler avec des paysagistes et des architectes pour des espaces publics que son travail a évolué : il s’est mis à sculpter des animaux sous toutes leurs formes, dans un travail assez figuratif mais aussi anamorphosé et distant de la réalité animale. Garel se re- vendique sculpteur de la forme plutôt que du concept, entre art et science, bois et métal, chirurgie dentaire et tronçonneuse effrénée.
Quentin Garel est aussi un excellent dessinateur (il a gagné plusieurs prix de dessin lors- qu’il était étudiant) : son trait d’une précision impressionnante procure une émotion in- fime, qui poursuit la beauté de ses sculptures : des études réalisées au fusain et à la craie, comme des carnets de croquis grandeur nature qui lui servent à assembler ses sculptures. Citant comme références Jean de la Fontaine ou Esope, la statuaire africaine, Winsor McCay (Little Nemo), Panamarenko pour ses machines, Ron Mueck pour son rapport à l’échelle, ou François Weil pour ses sculptures à la fois massives et aériennes, Quentin Ga- rel ouvre un nouveau chapitre au regard de l’histoire des relations complexes de l’homme avec l’iconographie animalière.
Garel a fait l’objet d’une grande exposition personnelle au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris en 2016, et d’une exposition rétrospective présentée au centre d’art de la Matmut (Normandie) en 2019 et au Domaine de Chamarande (Essone) en 2020. Sa plus récente (et plus complète) monographie est parue chez Albin Michel Beaux Livres en 2019.
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