Anders Gjennestad revient à la galerie Mathgoth après « Flux », sa précédente exposition à la galerie en décembre 2014. Toujours à capter le mouvement, Anders Gjennestad à travaillé cette fois sur des scènes de sport et de danse, en effet ses pochoirs sont des instantanés de partie de basket notamment ou de mouvements de hip hop.
Vous avez donc jusqu’au 9 juillet pour venir admirer le travail d’Anders Gjennestad à la galerie, travail qu’il présente comme à son habitude sur du matériel de récupération, vieilles portes ou panneaux, en métal ou en bois, éléments qui se marient de toute façon admirablement avec les pochoirs ou le style « street art ».
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Voici la présentation de l’artiste et de l’expo faite par la galerie Mathgoth :
Anders Gjennestad, artiste-peintre originaire de Norvège né en 1980, opère dans la rue sous le pseudonyme de Strøk depuis 2001. Sa première exposition fin 2014 à la Galerie Mathgoth avait été couronnée de succès et avait permis aux riverains de la rue du Chevaleret d’admirer son travail au pochoir in situ. Son second solo show, « Enter Title Here », s’accompagne d’une nouvelle fresque murale réalisée en ce début du mois de mai, rue de la Glacière (Paris 13ème).
L’artiste norvégien affectionne une palette de couleurs sobre, usant de nuances de gris, noir et blanc à l’instar de pochoiristes comme Jef Aérosol, Evol ou Czarnobyl. Il se distingue avant tout par son style très soigné, le choix de postures de ses personnages est inhabituel et le traitement des ombres portées particulier, le tout pouvant se fondre idéalement dans le ciment des villes. Représentant souvent des hommes et des femmes vus d’en haut ou de dos, il dessine avec un réalisme saisissant des équilibristes, des joueurs, des marcheurs ou des voyageurs.
Le terme polysémique « strøk » signifie entre autres « quartier » ou « voisinage », mais aussi « couche de peinture ». Projetant une sorte de miroir inversé du citadin en mouvement, ses créations font écho à notre environnement tout en bouleversant les points de vue, jusqu’à créer une sorte de vertige pluridimensionnel. Ses portraits en pied s’impriment dans une photographie de l’instant : certaines silhouettes paraissent physiquement présentes, comme ancrées dans le réel au point de s’y confondre. D’autres semblent absentes, spectatrices d’une scène que l’on ne voit pas toujours et qu’on ne peut donc qu’imaginer, tout comme les faisceaux émotionnels qui se tissent en filigrane entre elles et le spectateur.
Images prises sur le vif d’un vécu que chacun a la faculté de s’approprier, les pochoirs d’Anders Gjennestad, transposés dans cette exposition sur une quinzaine de pièces inédites, perpétuent sa propre réflexion autour de ses thèmes de prédilection. Il la décrit ainsi : « Je plonge en profondeur dans les questions impliquant la figure humaine et l’interaction des protagonistes avec l’espace et la surface. J’explore la fragmentation de moments d’énergie cinétique figés et narratifs. L’ensemble se combine aux textures tangibles des matériaux que je peins, créant une juxtaposition de traces d’histoires nouvelles et passées. Toutes mes œuvres sont peintes à la bombe avec des pochoirs découpés à la main sur des objets trouvés, et les motifs sont basés sur mes propres photographies d’inconnus shootées dans des espaces publics. » Des œuvres qui, si leur intégration en milieu urbain décuple leur force d’expression, ne perdent rien de leur acuité sur des cimaises et ne laissent, malgré les apparences, personne au pied du mur…
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